… avec un bon vieux Cluedo des familles…

3 06 2011

… nous amènerait, au premier abord, vers l’inévitable « … Espagne dans l’abattoir avec le concombre… »…

Bon vieille psychose, nous as-tu tant manqué qu’enfin, tu nous reviens grands sabots crottés en avant d’un pas lourd et empesé afin de nos estomacs protéger.

La filière des fruits et légumes subit de plein fouet cet honteux déballage non argumenté et souffre d’avoir le bonnet d’âne de la communication vis-à-vis du consommateur.

Il est ainsi facile de crier Haro sur ce baudet qui n’a jamais su se défendre.

A l’orée d’un été « Toutes en bikini en 10 jours », l’idée de ne rien manger « de peur de… » risque également de faire connaître à la littérature féminine mensuelle un Krach inattendu…

A quoi bon acheter son coach perso en 100 pages et entreprendre son sempiternel régime d’avant-UV-exposition à outrance s’il n’y a pas matière à perdre gramme ???

Quoi qu’on pourra anticiper sur le Numéro « Attention aux méfaits du Soleil »… Plus d’un tour dans leur sac…

Revenons à notre Espagne, Grand Méchant loup annoncé qui souffle fort fort fort aux frontières de nos pôvres p’tits pays tous recroquevillés en tire-bouchon de peur d’avoir à en affronter l’Hydre, la colère, les méchants produits pas boooo !!!

L’Allemagne, ayant fait ses contrôles en paille, s’est vue foudroyée sur place tel un fétu…

Arrêtons là le mimétisme scénaristique.

Loin de trouver des contours trop acérés à nos voisins ibériques, il serait peut être tant de s’attarder sur ce système médiatique jouant avec nous constamment à « Pierre et le loup »…

A force de nous saisir d’effroi aussi souvent que possible afin que presses tournent de plus belle, que ventes exponentialisent à souhait capitalisant sur nos inquiétudes, que Pdgs et éditorialistes sourient de leurs grandes dents sans commune mesure avec celles de Mère-Grand, ceux-ci sentiront un jour le retour de bâton que je leur souhaite cinglant.

A trop aboyer, on finit par prendre une chaussure sur la truffe.

Truffe que nos fins limiers journalistiques feraient mieux d’employer à fouiller et argumenter leurs chroniques plutôt que de tirer sur la même ficelle…

Cette ficelle devient trop grosse. Le système est ainsi fait qu’il est dur, par le biais des voies normales de faire entendre un autre son que celui d’une peur lancinante.

Un peu marre oui…

Mieux que le profane que je suis, le livre suivant me semble ouvrir une brèche dans nos croyances entretenues :

« La peur est au-dessus de nos moyens – Pour en finir avec le Principe de précaution. »

Jean de Kervasdoué. Edité chez PLON


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